Minnesota

[blank_spacer height= »30px » width= »1/1″ el_position= »first last »] [spb_column width= »1/3″ el_position= »first »] [blank_spacer height= »30px » width= »1/1″ el_position= »first last »] [spb_text_block pb_margin_bottom= »no » pb_border_bottom= »no » width= »1/1″ el_position= »first last »]

Article (textes et photographies) publié dans le magazine Axes d’Affaires.

Mensuel professionnel spécialisé dans le tourisme d’affaires, les séminaires et incentives en entreprise.

Journaliste,  rédacteur, reporter photographe j’y réalise des reportages en France et dans le monde (dossiers destinations, enquêtes, dossiers économiques, éditoriaux)

[/spb_text_block] [spb_single_image image= »9973″ image_size= »full » frame= »noframe » intro_animation= »none » full_width= »no » lightbox= »yes » link_target= »_self » width= »1/1″ el_position= »first last »] [/spb_column] [spb_column width= »2/3″ el_position= »last »] [spb_text_block pb_margin_bottom= »no » pb_border_bottom= »no » width= »1/1″ el_position= »first last »]

Minnesota

Le rappel des « Voyageurs »

Les grands espaces et l’aventure confortable sont à la mode auprès des touristes français. Face au succès remporté par le Canada ces dernières années le Minnesota – état de l’Oncle Sam voisin – décide de sortir de l’ombre et vante ses charmes aux descendants de découvreurs communs.

Fin du XVIIe, un père missionnaire français nommé Louis Hennepin part explorer le Nord-Mississippi, mandaté par La Salle. Capturé par les Sioux au lac Mille Lacs, c’est un certain Daniel Greysolon, Sieur du Luth, qui le délivrera en 1680, arrivant au Minnesota par le Lac Supérieur, alors qu’il est à la recherche d’une ouverture sur l’Océan Pacifique. La ville la plus importante du Lac Supérieur – qui n’est autre que le plus grand port d’eau douce du monde – gardera le souvenir de cet aventurier français en se baptisant Duluth. Rapidement naît le commerce des fourrures avec les indiens locaux. Des lieux aux noms français voient le jour et résisteront même aux inévitables « invasions » britanniques. Une page que l’Histoire retiendra comme l’époque des « Voyageurs », et ce dans la langue d’Hugo non seulement dans les textes mais aussi dans les coeurs.

Les grands espaces

Parenthèse historique qui permet de mieux saisir la politique engagée par le Minnesota en matière de tourisme. Cet état américain revendique tout naturellement la beauté de ses « grands espaces », Eden pour aventuriers le temps d’une à deux semaines. Bordé par le Lac Supérieur au nord, le Minnesota n’en est pas moins le pays de 10 000 autres lacs ! A la belle saison – de mai à octobre – l’évasion passe par la découverte pédestre ou en canoë d’un incroyable réseau de lacs et de rivières. Les canards viennent s’y poser, l’ours s’y désaltérer…

L’hébergement sous la tente ou en lodge isolé assure le pittoresque d’une fin de partie de pêche où saumons et truites de lac représentent souvent un sacré poids. Alors on coupe son bois et fait son feu comme cela a été enseigné dans l’une des réserves indiennes locales. Remake d’un épisode de « la petite maison dans la prairie » qui a son musée à Walnut Grove (si, si, cela existe !) au sud de l’état … Lorsque le soleil devient bas et que les vents glacials descendent du nord, les terres se couvrent de neige, les lacs et rivières gèlent si profondément que l’on y circule au volant d’un 4×4. Le rude hiver est paradoxalement un allié de choix pour le Minnesota. L’aventure y prend des allures d’extrême. Autour de Lutsen, de petites montagnes permettent la pratique du ski alpin. Des villas et resorts assurent un hébergement chaleureux et confortable tout en proposant des forfaits pour les remontées mécaniques.

La Gunflint Trail

Mais pour revivre un passé riche en émotions, rien sans doute ne vaut un séjour sur la Gunflint Trail (la Piste de la Pierre à Fusil). De la pointe nord-est du Lac Supérieur – à Grands Marais – elle remonte au coeur d’une forêt de pins et de bouleaux pour atteindre l’extraordinaire site du Gunflnit Lake. Sur la route qui serpente entre les arbres l’attention du conducteur doit être maximale. Daims, biches, orignals traversent le ruban d’asphalte sans trop se presser…

Au Gunflint Lodge, sur les berges du lac, le confort des « cabins » (chalets ultra-équipés comptant chacun quatre lits) donne l’occasion au « Voyageur » de se refaire une santé (bain bouillonnant, sauna, TV-magnétoscope, chaîne Hi-Fi…). Il faut dire que la journée peut être longue, même en hiver. Ski de fond (jusqu’en nocturne sur piste éclairée), motoneige, traîneau à chien, randonnée en raquettes, pêche au trou , pic-nic « trappeur » sur le lac gelé sont autant d’activités proposées sur place. Le site est véritablement fascinant. Au lever du jour les daims regagnent la forêt pour se cacher, les nuits claires les loups donnent parfois de la voix comme pour rappeler qu’ici la nature à su préserver ses droits.

Minneapolis

Mais le Minnesota n’est pas un simple état sauvage et agricole (Les accords du Gatt; il connait…). Le simple fait qu’il soit américain lui confère au moins deux villes un tant soit peu originales. Saint-Paul-Minneapolis; les « twin-cities ». Berceau de Prince, le minuscule rocker « anti-Jackson » (à vrai dire son nom n’est mentionné dans aucun dépliant touristique), Minneapolis est malgré tout une cité tranquille. Un centre moderne aux beaux grattes-ciel accueille le badaud dans ses « sky-ways »; passages surélevés et fermés reliant les immeubles entre eux. Système ingénieux qui permet de faire son shopping sans trop souffrir des intempéries l’hiver: les magasins sont en étages et ne donnent pas sur l’extérieur, climat oblige. Autour de la sky-line les quartiers résidentiels essaiment leurs habitations victoriennes le long d’un parc, d’un petit lac où les enfants de 7 à 77 ans patinent dés les premiers frimas.

Saint-Paul, sur l’autre rive du Mississippi, est encore plus sobre. Les buildings s’y comptent sur les doigts de la main. L’extravagance – si c’en est une – se situe dans les différents styles architecturaux des maisons de bois. Victorien, classique, néo-classique s’attribuent des couleurs vives ou pastels que le soleil rehausse sur fond de neige.

Mall of America

La vraie folie américaine se dévoile le W.E à la sortie de Minneapolis au Mall of America; le plus grand centre commercial du monde bâti autour d’un parc d’attractions « Snoopy » ! Un enfer où la quasi totalité des « twin-cities » se rend en pèlerinage, le Mall étant à proprement parler la seule distraction pour celui qui, toute l’année, peut jouer au « Voyageur  » sur le pas de sa porte. Ce qui n’est pas le cas des français que le Minnesota compte ainsi séduire. Malgré son « anglophonie » – touche d’exotisme ? – ne possède-t-il pas les mêmes atouts que son si convoité voisin canadien ? De grandes étendues sauvages parsemées de lacs et de rivières propices à d’aventurières villégiatures, des villes aux charmes un peu fous, ainsi que les vestiges d’une nostalgique présence française. Ces fameux « Voyageurs » dont le Minnesota semble vouloir battre aujourd’hui le rappel.

Christophe Hamieau.

[/spb_text_block] [/spb_column]